Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Mes chroniques du Neuhof
21 octobre 2013

Neuhof, Ganzau, Stockfeld ? Là est la question !

Avant toute chose je tiens réellement à m'excuser, je suis souvent pris ces derniers temps par mes études. Je compte un jours  vous sortir le reste de l'histoire du Neuhof dont les points sur les extensions de ce quartier à partir du XXe siècle et plus particulièrement sur les grands ensembles devraient bientôt sortir. 

En effet, ils est plus que nécessaire de les traiter pour démontrer que le centre historique du Neuhof n'a bougé que dans les représentations de ce quartier et non territorialement. On peut éventuellement faire une mini introduction, on a tout d'abord l'extension du Stockfeld (littéralement champ gagné sur la forêt) au sud du Neuhof (plus exactement au-delà de la rue anguleuse). 1910 pour ce qui concerne le vieux- stockfeld (cité-jardin classée au Monuments historiques depuis 1996), 1930 pour la cité Alexandre Ribot (du nom du prêt à accession à la propriété pour les classes populaires). Une extension de la cité-jardin est en cours de construction actuellement. A cela se rajoute naturellement de nouvelles constructions proches de la cité-jardin (maisons individuelles ou encore résidences). Au nord du noyau villageois, qui je le rappelle s'alignait tout au long de la route d'altenheim et  à l'actuelle rue des jésuites (surtout des champs), se dresse après la guerre "les grands ensembles".  Ces derniers avaient pour objectif de subvenir au manque de logements connus à la sortie de la seconde guerre mondiale (je vous renvoie notamment à l'hiver 54). Les réalisations les plus connues sont la cité Reuss, (1950), la "demi lune" (rue schach, 1966), la cité Jean-Moulin (1967), la cité Gribeauval, 1972) ou encore le Bellesdord et la cité Lizée. Pour le détail de ces constructions, je le ferai  dans la partie histoire. Des immeubles ayant pour but d'offrir le minimum vital à des familles (salle de bain, cuisine) qui vivaient le plus souvent dans des appartements du centre-ville dégradés et  dans une certaine promiscuité. Il fallait loger le plus de familles possibles tout en évitant de trop densifier afin de laisser le plus d'espaces  (jeux, rencontres, pelouses) selon les idées de Le Corbusier. Malheureusement les matériaux utilisés n'ont pas été de grandes qualités, ces structures étaient destinées à servir  temporairement. On peut encore y rajouter l'entrée nord du quartier, notamment la Kibitzenau où de nouvelles résidences ont été construites.  Ceci n'est néanmoins pas pour le moment encore mon propos. 

Aux vues de ces agrandissements, on remarque bien qu'ils sont liés au Neuhof, à un quartier qui connaît des extensions. On ne peut donc traiter de manière individuelle les problématiques qui concernent ce quartier. Bref j'en viens à faire cette introduction à la dernière partie historique de mon blog car je me suis aperçu à mon grand regret que le nouveau supermarché, rue des jésuites, se situe au Stockfeld et qu'un projet immobilier juste à côté se trouve à la Ganzau. Comment peut-on situer sur une même rue deux lieux-dits ?  Est-ce que ces nouveautés peuvent se dire être à la Ganzau ou au Stockfeld ? (Voir carte (1), guide découverte neuhof la carte page 2)

En vérité, si l'on s'en tient à la carte et à l'histoire, ces deux nouveautés sont partie intégrante du lieu-dit, jesuitenfeld (terres attenantes au domaine jésuite), le domaine étant tout bonnement "la nouvelle ferme" (Neuhof). Les nouvelles constructions se trouvent donc au Neuhof. Le Stockfeld et la Ganzau, comme vous pouvez le constater, sont plus au sud. Le supermarché et l'immobilière ont donc fait acte d'une sacrée magie pour déplacer la Ganzau et le Stockfeld à cet endroit  qui plus est en les mettant à quelques mètres, pardon à deux pas, de l'un et l'autre. Je me plaignais de voir (regarder l'article "Le nom Neuhof une nouvelle fois renié") des projets immobliers se situant  à la Ganzau ou pouvant s'y situer selon l'interprétation de la carte, omettre le terme Neuhof. Seulement dans ce cas, il y a une véritable volonté d'évacuer ce nom associé à la délinquance minoritaire du nord du quartier et ainsi diviser en plusieurs blocs un espace de vie qui a plutôt besoin d'être uni pour résoudre les problèmes. Encore une fois je ne tiens pas à dévaloriser les lieux-dits qui, comme la Ganzau, sont même plus vieux que le nom du quartier. Cependant on ne peut que déplorer qu'un mot, qui étymologiquement veut tout simplement dire "nouvelle ferme', soit à chaque fois occulté par des particuliers en ne prenant ainsi peu compte des changements.  A l'image ou symbole qu'offre le carrefour Reuss, récente centralité autour de la propriété Reuss, qui permet d'unir le Vieux-Neuhof au "Neuhof-cité". D'autant plus que celui-ci porte le nom de l'historien le plus célèbre du Neuhof, Rodolphe Reuss. 

Enfin en conclusion, j'ai pu voir, il y a pas longtemps, dans un article de Rue 89, une nouvelle manoeuvre qui tend à démarquer la Kibitzenau, nouveau quartier "bobos" (même s' il faut nuancer cette affirmation) du Neuhof qui selon un commentaire serait à partir du Polygone. Nouvelle affaire inquiétante qui diviserait, cette fois-ci, sur son nord le quartier (article qui date de juin 2013). 

(1) http://www.strasbourg.eu/territoire/les-quartiers/neuhof-stockfeld-ganzau

http://www.rue89strasbourg.com/index.php/2013/06/04/societe/tziganes-et-bobos-improbable-cohabition-a-la-kibitzenau/

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Mes chroniques du Neuhof
  • Je suis un habitant du Neuhof, fier de son quartier. De fait mon principal objectif est de revaloriser l'image du Neuhof. Ainsi nous allons évoquer l'histoire de ce quartier de Strasbourg, souvent méconnu, et quelques faits d'actualité.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
Newsletter
Publicité